Hier, l’armée turque a pris Afrin. Derrière les grands discours sur la menace terroriste, les gouvernements occidentaux laissent leur allié Erdogan tuer ceux qui, plus à l’est, combattent encore Daesh.

À Afrin, les combattants issus des Forces Démocratiques Syriennes qui sont venus défendre la ville étaient sous le feu de l’armée turque avec la complicité de la Russie. À Paris, les manifestants kurdes qui dénoncent l’invasion sont chargés par la police.

La région d’Afrin est une région à dominante kurde, située au nord de la Syrie, et le gouvernement Erdogan veut à tout prix contrôler la zone frontalière. Il poursuit sa guerre contre les Kurdes et les autres minorités, avec l’appui de milices arabes syriennes qui combattaient il y a peu Bachar Al-Assad.

Son djihad contre les Kurdes en général et les Unités de Protection du Peuple (YPG) en particulier, qui combattent Daesh en Syrie, n’a pas à être soutenu par les Américains ou les Russes, et encore moins par le gouvernement français.

À moins que les expériences libertaires et écologistes de démocratie directe menées au Rojava depuis 2012 ne soient désormais considérées comme plus dangereuses pour les citoyens français que les attaques de Daesh.

 

image : manifestation à Afrin contre l’offensive turque, le 19 janvier 2018, source : https://www.dengiamerika.com/a/4215410.html